Faut-il toute une vie pour se rendre compte
Je ne suis que poussière un fragment de seconde
Un bout d’infini perdu dans le désert
J’irai au paradis car ici c’est l’enfer
Je marche sur une ligne pieds nus sous la lumière
Admirant mon nombril comme le centre de la terre
Je me perds en chemin oubliant l’essentiel
Ce que l’homme a d’humain il le voit du ciel
Je parie que de la haut tu me regardes avec tendresse
Et dans le reflet de l’eau tu devines ma faiblesse
Sous les châtaigniers bordant les Abeillières
Il fait bon respirer les odeurs printanières
Je reprends des forces remontant le ruisseau
Mon corps est comme l écorse de l’arbre au bord de l’eau
Dans la fosse aux lions je viens te supplier
Implorer ton pardon et finalement pleurer
Et je me cacherais les yeux devant ta face
Je ferai de mon mieux pour rester bien à ma place
Moi cet homme blessé gisant sur ma croix
Tout m’est pardonné car maintenant j’y vois |