CES POUSSIERES NE SONT QUE DES ETOILES

 
 

L’enfant

Un enfant n'a jamais peur
Quand on lui parle d'amour
Un enfant jamais ne pleure
Quand on lui vient en secours
Une bougie ne peut pas s'éteindre
Sans un coup de vent
Une fleur ne peut pas attendre
Le retour du printemps
Un enfant n'a jamais peur
Quand on lui parle d'amour

Le lundi qui se traîne

Au début de la semaine
Je me traîne
Au début du jour
L'amour
Regarde derrière
Hier
C'était comme toujours
L'amour
Encore
Un nouveau jour

Volcan

Terre
Qui crache ses flammes
Autour de la mer incandescente
Terre
Hurlante et terrifiante
Grandeur et magnificence
Terre
Bave sa lave
Scories et basaltes
Terre
Que le respect impose

La fée

D'un coup de baguette magique
La fée transforme pensées et rêves
Elle se balance
Entre les ombres et les lueurs
Et elle en connaît un rayon
Qu'il vienne du soleil
Ou des étoiles
La fée a toujours ses raisons
Quand sur le rebord du nuage
Elle tire sa baguette
Pour des transformations illuminées
Il n’en faut pas plus pour les humains
Pour y croire
Et se laisser ensorceler

La palette du peintre

Etalées sans pudeur
Les couleurs
Rouge autour et puis
Jaune à l'intérieur
Les couleurs
Leurs dosages quantifiés
Pour une naissance d'orangé
Des couleurs de qualités
Belles
Chaudes et signifiantes
Organisées
Dans une entière
Confiance
Les couleurs
Belles
Vives
Tourbillonnantes
D'un blanc pur au noir intense
La palette du peintre
N'est rien d'autre
Que le reflet de son âme

Poupée

Terre cuite
Douceur du toucher
Et tout de suite
Prend vie la poupée
Ses airs de pantomime
Sous la houlette de l'enfant
La poupée devient l'unique
L’onirisme des sentiments
Cajolée  aimée  admirée
L'enfant
N'a d'yeux que pour elle
Coiffée habillée  embrassée
L'enfant
Apprend à brosser ses propres ailes
Plus tard
La poupée d'argile
Loin de tous  regards
Retrouvera sa vie facile
Avec tout les autres
Dans le placard

L'allumette

Petit brin
De bois
Taillé dans les nervures
Des grands arbres droits
Objet
Pour les doigts
Que la friction enflamme
Rouge
Et noir à la fois
Brûlant
Jusqu'à la cendre

Le poison des enfants

Une mauvaise blague
Des moqueries d'enfants
Déferlantes sont les vagues
Durs sont les isolements

Faits divers

Juste un fait divers
Qui se finit mal
Des éclats de verres
Quoi de plus normal
Une image à l'envers
Qui regarde passer
Des gens curieux
J'ai demandé aux hommes
Les plus civilisés
S'il y a dans le monde
Un coin de sûreté
D'un commun accord
Ils m'ont tous répondu
Qu'ils y en a qui cherche encore
Et que l’on n’a jamais revu

Dune à lune

Assis sur la dune
Dans ce désert
J'oublie ma vie
Je me vois au travers
Scarifiant le sable
De simples motifs
Dans ce désert
J'oublie ma vie
Je me vois si naïf

Assis sur la lune
Les bras ballants
J'oublie ma vie
Je me vois autrement
Caressant la lune
De mille murmures
Les bras ballant
J'oublie ma vie
Je me vois si nature