CES POUSSIERES NE SONT QUE DES ETOILES

 
 

Jamais honte

N'aie jamais honte de ce que tu fais
N'aie jamais honte de ce que tu dis
N'aie jamais honte de ce que tu crois
N'aie jamais honte d'avoir pleuré un jour
N'aie jamais honte de te mettre à genou
N'aie jamais honte de dire je t'aime
Non, il n'y a pas de honte à avoir
Tout le monde peut se tromper

Les situations

Ici je fais la plante
Là je fais la bûche
Et si on me demande
A quoi je sers 
Dans cette ambiance

Ici j'ai mal à la tête
Là j'ai mal partout
Et si je me demande
A quoi je sers 
Dans cette ambiance

Ici  cela me démange
Là cela me dérange
Et si je prends le large
A quoi je sers 
Dans cette Ambiance

Impression de relief

Impression de relief
Impression
D'être ailleurs,
Dans ce couloir qui descend
Tournent
Tournent lentement
Les mots
Il faut leur laisser le temps
De s'incruster dans la chair
Les mots
Il faut leur laisser du temps
Tant pis si les rêves se froissent
Dans les ruelles sombres et humides
Comme hier
La violence frappe
Même dans les phrases les plus stupides
Les mots
Il faut leurs laisser le temps
De s'incruster dans la chair
Les mots
Il faut leur laisser du temps

Choix

Noir ou bleu
Chacun décide
Libre choix
Même pour les imbéciles
Noir ou bleu
Le ciel s’entrouvre
Choix et vœux
Eternelles récompenses

Fragile

Qui suis-je
Moi
Être fragile
Devant la création
Mon corps dans le vent
Semble bien fébrile
Et si petit sur le chemin
Pourtant
On dit de moi
Un homme intelligent
Capable de compter                                    
D'améliorer le présent
On dit de moi
Un homme honnête et bon
Connaissant la valeur du pardon
Tout ce que l'on dit de moi
Me rassure
Il faut bien se protéger
D'une armure
Qui suis-je
Moi
Etre fragile
Devant la création

Mona Lisa

Regard oblique
Ou bien
Regard droit
Chef d'œuvre unique
Mystère de choix
Homme ou femme
Fond et forme
Troublante ressemblance
Parfait triomphe
Qui se moque de nos différences
Regard mystérieux
Ou bien
Regard envieux

Personne

Le vent souffle dans l'immense vallée
Le soleil se reflète sur un caillou isolé
L'écho des soupirs enregistré à jamais
N’y-a-t-il personne
Pour écouter la terre 
L'héritage est-il trop amer 

Sur le mur de sable qui se dresse au loin
Des gens fatigués construisent encore
Toujours plus haut, toujours à nues mains
N’y-a-t-il personne
Pour bâtir la terre
L'héritage est-il trop amer 

Au loin un élan de bonté se fait connaître
Les fleurs trop asséchées vont bientôt renaître
La colombe fragile plane sur l'olivier
N’y-a-t-il personne
Pour croire en la terre
L'héritage est-il trop amer 

D’une à l’une

Monde sans point d'eau
La lune
Ronde sans défaut
La dune
Claire au fond du ciel
La lune
Jaune sous le soleil
La dune
D'une à l'autre
Coquetterie de la terre
L'une à l'autre
Douceur et atmosphère

Fenêtres de rêves

Une étoile tape à la fenêtre
Toc toc toc
L'enfant
Se réveille
Et laisse entrer le visiteur
L’étoile
Pleure
Échouée de l’univers
Ne craint rien lui dit l'enfant
Accroche-toi à mes branches
  
Arc en ciel

Sept couleurs éphémères
Se dévoilent sans bruit
Sur un brin de lumière
Fragile comme la vie     
Comme ces
Sept couleurs éternelles
Sur ces grains de poussière
Qui dansent seules
Au rythme de la pluie
Comme ces
Sept couleurs mais pourquoi taire
Quand l'un gagne l'autre perd
Un peu plus de chaleur
Et tellement plus fier
Comme ces
Sept couleurs pourquoi faire
Si ces milliards de poussières
Dansent seules
Au rythme de la pluie
Au rythme de la vie